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B-family http://www.mbeauchamp.fr/ fr SPIP - www.spip.net Mortel Ennui http://mbeauchamp.fr/Mortel-Ennui http://mbeauchamp.fr/Mortel-Ennui 2012-01-06T09:09:00Z text/html fr Michel <p>Un jour de cafard...</p> - <a href="http://mbeauchamp.fr/-Poesie-" rel="directory">Poésie</a> <div class='rss_texte'><p><strong>J</strong>e traine mon ennui comme une lourde chaîne, <br> Un manteau trop épais, un fardeau trop pesant.<br> Désœuvré et sans but lentement je me traîne.<br> En cet été torride, dans cet air trop brûlant.<br> <br> <strong>M</strong>a tête vide est lourde, et mon regard atone<br> Ne voit plus les détails, ne fixe rien vraiment.<br> Rien ne peut m'arracher à ce train monotone, <br> A cette indifférence, ce ddécouragement.<br> <br> <strong>P</strong>as une présence humaine, personne à qui parler.<br> Que pourrais-je lui dire, en fait d'intéressant ?<br> Que pourrait-elle me dire, je n'en ai pas idée,<br> Qui puisse me sortir de mon hébétement ?<br> <br> <strong>S</strong>onne le téléphone, et sonne encore longtemps, <br> Je ne suis pas curieux de qui ça peut bien être. <br> Je décroche à la fin s'il insiste vraiment, <br> Et sans rien dire attends, qu'on me parle peut être. <br> <br> <strong>T</strong>andis que l'importun, de phrases embrouillées,<br> En termes détournés, mon silence reproche, <br> Je n'enregistre rien, je rapponds à coté.<br> Pourtant ce n'est pas moi qui à la fin raccroche.<br> <br> <strong>P</strong>arfois, il m'arrivait, de sortir acheter,<br> Le plus strict nécessaire, quelques denrées vitales.<br> Lentement je marchais, et sans envie prenais<br> Un peu n'importe quoi, jeté sur les étals, <br> <br> <strong>M</strong>aintenant, c'est fini, je reste confiné,<br> Je n'ai pas soif, pas faim. Je ne ressens plus rien.<br> Une semaine à peu prés que je n'ai pas bougé.<br> De ma chambre, de mon lit, de ma niche de chien.<br> <br> <strong>L</strong>es heures sont des jours, et les jours des années,<br> Tandis que mon horloge égrène son propre temps.<br> Lorsque son poids sera au bout de sa portée,<br> Je ne remettrai pas son cœur en mouvement.<br> <br> <strong>J</strong>e n'ai pas même envie de continuer à vivre.<br> Pas envie d'en sortir, pas envie d'y penser.<br> Dans ma tète qui tourne, un espoir d'homme ivre.<br> Vais-je enfin m'endormir, m'effacer, à jamais.<br></p> <p>Michel (MyB) 2001</p></div> <div class='rss_ps'><p>Publié pour la 1ere fois le 6 septembre 2011 dans l'Echo du Village N° 156 sous mon pseudo Mybeau</p></div> Samira http://mbeauchamp.fr/Samira http://mbeauchamp.fr/Samira 2011-12-24T08:34:00Z text/html fr Michel <p>Une rencontre dans la Medina</p> - <a href="http://mbeauchamp.fr/-Litterature-" rel="directory">Littérature</a> <div class='rss_chapo'><p>En vérité, il est tentant pour un arbre, de secouer la neige, déterrer ses racines, et de partir au loin, où peut-être, la terre est plus souple et les cieux plus cléments.</p></div> <div class='rss_texte'><p><span class='spip_document_32 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:191px;'> <img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L191xH264/190samira-2-2333f.jpg' width='191' height='264' alt="" style='height:264px;width:191px;' /></span> Hélas, d'habitude, l'histoire se répète. D'abord la nouveauté qui offre sa renaissance, et puis la nostalgie qui se change en dégoût. Me manque alors l'odeur du terreau familier, et de mon coin de terre, le goût du vent, la caresse de la pluie. Alors je m'ennuie de mon ennui d'avant.</p> <p>Cette fois, au détour d'une sente sordide, dans un souk encombré et humide de pluie, empesté de remugles étonnants, une idée de tendresse, un rêve de beauté a croisé ma route.</p> <p>Toi, tu as levé ton visage vers moi, peut-être pour quémander un sou, et puis tu as eu l'air d'oublier ta demande. Le calcul dans tes yeux s'est changé en question.. Et puis ton capuchon a glissé en arrière. Révélé ton visage. Moi, j'ai oublié soudain, le sol de ma prairie pour la caresse de ton regard. Pour la lumière de tes yeux.</p> <p>J'ai murmuré « Sbà el Kheir, Bahiha (*) Quel est ton nom ? » et mon souffle était rauque. Quand tu m'as répondu : « Samira », ta voix tremblait un peu de livrer ton secret.</p> <p>Nous sommes restés là sans parler. Encore des étrangers, mais déjà presque amants. La Medina bruyante, l'odeur pestilentielle, n'agressaient plus nos corps que par la bousculade des passants pressés et des ânes chargés.</p> <p>« Balek ! Balek ! » (**) Il fallait avancer, la foule était trop dense. Le ciel pleurait sur nous et sur le toit de mon parapluie, la pluie rebondissait pour mouiller ton burnous.</p> <p>Alors je t'ai dit « Viens ». Et l'on vit, chose étrange, un arbre étranger en habits d'Occident protéger de la pluie une jeune mauresque en longue robe brune, aux cheveux d'un noir-roux.</p> <p>Comme elles me semblaient loin les jolies filles pâles, qui parfois viennent, au creux de mes racines, s'abriter sous mes branches. Aucune ne m'a jamais regardé comme toi, qui marchait près de moi, O ma belle Berbère.</p> <p>En un geste timide et discret, tu accrochais ma manche. A chacun de nos pas nos hanches se frôlaient. On a marché longtemps, presque sans dire un mot. J'avais seulement conscience de la chaleur de ta peau, et toi de la mienne.</p> <p>Soudain un homme tout habillé de noir, t'a apostrophée d'une voix gutturale, comme il arrive encore en ces pays étranges. Ton arabe était doux, le sien était brutal. J'ai compris quelques mots : Etranger, infidèle, maison, travail,….</p> <p>Il a détruit le charme.</p> <p>La lumière dans tes yeux éteinte, tu t'es arrêtée, craintive.. Tu as encore frôlé ma main de ta main sombre, et murmuré "Salaam" et tu t'es évanouie dans la marée humaine. La pluie tombait toujours. J'ai frissonné de froid, … je crois.</p> <p>Je suis rentré chez moi. J'ai remis mes racines à l'endroit quitté deux semaines auparavant, … ou deux mois … ou deux ans,…. Je ne sais. Il y a plein de cris, de bruit et de fureur. Et puis il y a eu du vent, de la pluie, du beau temps. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours froid.</p> <p>Maintenant il me semble que chez moi, c'est là-bas. Où Samira est restée.</p> <p>(*) Bonjour, Belle (**) Attention !</p></div> <div class='rss_ps'><p>Texte initialement publié dans l'Echo du Village N° 190 le jeudi 3 mai 2002, sous le pseudo Yghdrasil, c.à d. moi-même.</p></div> Guilin sur Lijiang http://mbeauchamp.fr/Guilin-sur-Lijiang http://mbeauchamp.fr/Guilin-sur-Lijiang 2005-12-24T07:01:00Z text/html fr Michel <p>Du calcaire et de la brume, des Chinois, des Coréens, un bateau, et nous au milieu de tout cela.</p> - <a href="http://mbeauchamp.fr/-Voyages-" rel="directory">Voyages</a> <div class='rss_chapo'><p>Guilin est une ville chinoise, dans la province du Guanxi, à 45mn en avion de CANTON. Son nom signifie "Forêt des Osmanthus" (arbuste à fleurs blanches qui fleurit au printemps), et elle est connue pour les paysages du fleuve LIJIANG.</p></div> <div class='rss_texte'><p><span class='spip_document_6 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:239px;'> <img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L239xH143/158guilinrep-2-0ad15.jpg' width='239' height='143' alt="" style='height:143px;width:239px;' /></span> C'est le pays du relief karstique qui se prolonge jusqu'au Vietnam pour former les paysages de rocs marins de la baie d'Halong. En Chine, pour les admirer, il faut prendre un bateau entre Guilin et Yangshuo pour une croisière de 83 Km sur le fleuve LIJIANG.</p> <p>Tout commence le matin de bonne heure. La ville est noyée de brume, la pluie tombe, il y a 100% d'humidité dans l'air... le bus nous dépose près des quais, transis et un peu malheureux. Des Chinois de Hong Kong, des Coréens, des Européens attendent avec nous. Des sirènes retentissent brièvement dans le brouillard, l'écho leur répond assourdi. La tête nous tourne un peu, c'est le bruit, l'heure matinale, l'absence de repères. La file avance pas à pas.</p> <p>Nous découvrons notre bateau. Une plage avant réduite, une cabine vitrée de 20 mètres surmontée d'un toit promenade, une plage arrière mal abritée d'un auvent de toile... Ah ! Non ce n'est pas celui-ci mais l'autre amarré bord à bord. C'est son frère d'ailleurs. Nous traversons le premier. A l'intérieur, une coursive et de chaque coté, des banquettes se faisant face deux à deux, et enserrant une table. L'arrivée des passagers a couvert les vitres de buée. Dehors, les nuages gorgés d'eau continuent de rouler. Le bruit est infernal. Un choc, des cris, des cornes de brume, la pluie qui change de coté, des fantômes qui glissent lentement derrière les vitres. Nous partons. Vite, aller voir à l'avant !</p> <p>Le quai s'éloigne de nous, l'étrave frôle une embarcation rudimentaire, une simple pirogue coiffée d'un tunnel de rotin tressé serré. Couleurs chaudes de bois et de fibres patinés et luisants. A la fois chauffage, éclairage et foyer, un brasero fume à l'intérieur, surveillé par une femme accroupie. Odeurs de pluie, de poisson et de cuisine mêlés, quatre mètres carrés abritent une famille. Leur déjeuner, un poisson de bonne taille, attend, jeté en travers. Je lève mon appareil photo, mais il est trop tard !</p> <p>Le fleuve est calme et paisible. La pluie diminue pour ne plus subsister qu'en crachin continu. Heureusement, il ne fait pas froid. Les berges de la rivière LI présentent à droite, une succession de murailles déchiquetées de grottes ou de fissures qui la font ressembler à ces cailloux sculptés qu'on met dans les aquariums. Des lianes, des arbustes feuillus, masquent un peu les arêtes, des stalactites de calcaire dépassent des voûtes comme des crocs. L'eau ruisselle de partout, en cascade, en filet, goutte à goutte, creusant, sculptant dans la roche. Au loin apparaissent les fameuses roches en dômes pointus. Le brouillard les estompe, les décline du brumeux au presque indiscernable sur une succession de plans qui semblent innombrables. Le spectacle est magnifique dans la lumière voilée qui pourtant se renforce. Le silence tombe sur le bateau, les caméras tournent, les bouches béent.</p> <p>Des buffles apparaissent au tournant du fleuve, broutant paisiblement sur les berges. Ils sont aussi gros que les buffles d'Annam, véritables monstres féroces et vindicatifs, que molestent cependant de minuscules bambins préposés à leur garde et qui posent nonchalamment assis sur les échines musculeuses, les pieds sur les cornes acérées.</p> <p>On frappe à la vitre de la cabine ? J'aperçois des vendeurs de t-shirts, agitant leur marchandise passablement mouillée dans les sacs plastiques censés les protéger. Comment sont-ils venus là ? Je sors de la cabine, je monte sur le toit, et là j'aperçois leurs embarcations. Ce sont trois, voire quatre gros bambous liés ensembles. L'extrémité du radeau est légèrement relevée, sans doute au feu, et ils sont man ?uvrés à la perche. Debout, pieds nus sur les bambous glissants, un adolescent s'accroche à notre bateau, et se laisse tirer. Au milieu du radeau, le dessus d'un bambou a été proprement ôté sur vingt centimètres, et dans cette cavité, flottent les tongs des "marins". Quel astucieux "vide-poches" ! De loin, sur leurs radeaux au ras des flots, tous ces habitants du fleuve semblent marcher sur les eaux.</p> <p>Des formes sombres, juchées sur des radeaux près de la rive attirent mon regard. Ce sont les fameux cormorans pécheurs. Ces oiseaux pêchent pour le compte de leurs propriétaires, en plongeant inlassablement pour attraper les poissons. Bien entendu, leurs maîtres ne croient pas à leur désintéressement. Ils passent au cou du pauvre oiseau, un anneau qui sert de collier pour la laisse, mais empêche aussi l'animal, d'avaler les poissons au-dessus d'une certaine taille. Ceux-là sont pour l'homme.</p> <p>Après être restés assis à l'intérieur jusqu'à maintenant, sans un regard pour le paysage, les Chinois de Hong Kong s'agitent soudain, crient, se lèvent, arpentent et filent sur le toit promenade. Une fille, assez jolie, manie un impressionnant camescope d'épaule. Je les suis. Ils se photographient et se filment à tour de bras, les uns les autres en groupes peu naturels.</p> <p>A droite défile, en pleine nature, ce qui semble être un chantier naval, où des squelettes de jonques montrent tous les stades d'une fabrication artisanale qui s'appuie essentiellement sur le bambou, pour la construction, pour les berceaux, pour les échafaudages...</p> <p>Tandis que les Chinois, regagnent leurs sièges, un nouveau remue-ménage m'attire vers le palier. Sous l'auvent, la "boutique" est ouverte, les emplettes commencent. L'échoppe est bondée, on n'y voit rien. De toute façon, on y achète des riens, qui ne serviront à rien. C'est la "fièvre acheteuse". En bas, un repas nous est servi, sans intérêt et sans commentaires. On nous propose ensuite fièrement un verre d'alcool blanc, tiré d'un bocal ou flotte un serpent peu engageant. Nous avons cela aussi en France, mais bien que cela soit peut être pratiqué, je ne crois pas que nous y mettions aussi des crapauds pustuleux !</p> <p>Le bateau se met à zigzaguer, des sirènes hurlent, l'écho renforce la cacophonie. Que se passe-t-il ? Un autre bateau, la croisière "populaire", réservée aux chinois, trois fois moins chère, se rapproche, tente de nous aborder ? Les "capitaines" crient à pleins poumons, l'équipage relaie. Les deux bateaux sont bord à bord. Avec un bruit sourd, un énorme poisson est jeté sur notre plage avant ou il se débat avec puissance. On dirait un poisson chat, mais quelle taille atteint-il ? Le calme revient, les bateaux s'éloignent, nous prenons la tête. Nous ne saurons jamais l'explication de ces événements.</p> <p>Enfin, c'est l'arrivée à Yangshuo, le paysage a perdu tout intérêt depuis quelques kilomètres, et nous ressentons un peu, dans nos membres, les longues heures de navigation. Sur le quai, un vieil homme pose avec un cormoran aussi décati que lui. Pour photographier, sortez vos Yuans !</p> <p>La foule s'écoule autour de lui, indifférente. Post-Scriptum</p></div> <div class='rss_ps'><p>Article publié dans L'Echo du Village N°158 par mybeau (moi quoi.)</p></div> Proverbes du monde http://mbeauchamp.fr/Proverbes-du-monde http://mbeauchamp.fr/Proverbes-du-monde 2005-07-10T07:30:00Z text/html fr Michel <p>Les proverbes sont la sagesse d'un peuple... Vraiment ?</p> - <a href="http://mbeauchamp.fr/-Drole-ou-bizarre-" rel="directory">Drôle ou bizarre</a> <div class='rss_texte'><p><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "Qui trop embrasse manque le train" (SNCF) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "Un bon chien vaut mieux queue de vieux rats" (Underground) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "Un clavier azerty en vaut deux" (Computerland) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "A chercher midi devant ma porte, je préfère balayer à 14 heures" (Techo de surface) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "Entre ladre et l'Ecosse, pas de place pour le doigt" (Prov. Anglais) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "J'ai mal occupé ma jeunesse j'ai trop été dans les salons" (16ème) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "Quand Visage Päle couper beaucoup bois, Hiver très froid" (Prov. Sioux) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "Si ta case est secouée, ta femme n'est pas esseulée" (Prov. branl'tou) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "Qui tue un lion n'est pas une anti-lope" (Prov. Masaï) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "Qui suce un esquimau, sue phoque" (Prov. Inuit) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "Si tu as faim, bouffe un écologiste" (Prov. cannibale) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "L'alcool tue, la vodka Absolut ment" (Prov. Russe) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "Saoul comme un Polonais, beurré comme un poil de nez" (Prov. Polonais) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "Tant va la nouille à l'eau, qu'à la fin elle mollit. N'est-ce pas Guetty ?" (Prov. Italien) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> "Plus un homme est savant plus son domaine de savoir est réduit. A la limite, il connait tout sur rien" (Prov. XXIIème siècle)</p></div> Des Moustiques et des Femmes http://mbeauchamp.fr/Des-Moustiques-et-des-Femmes http://mbeauchamp.fr/Des-Moustiques-et-des-Femmes 2005-07-04T07:58:00Z text/html fr Michel <p>Etude de quelques interactions entre le sexe féminin et les moustiques.</p> - <a href="http://mbeauchamp.fr/-Drole-ou-bizarre-" rel="directory">Drôle ou bizarre</a> <div class='rss_chapo'><p>Il y a effectivement bien des rapports entre ces deux créatures dont l'un seulement peut s'avérer charmant, pour peu qu'on le manipule avec les précautions d'usage.</p></div> <div class='rss_texte'><p><span class='spip_document_33 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:250px;'> <img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L250xH140/moustique-fd13f.jpg' width='250' height='140' alt="" style='height:140px;width:250px;' /></span> Au préalable, je ferai cinq observations préliminaires assorties d'un commentaire rapide et basique :</p> <p><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> 1*-On trouve des moustiques à peu près partout. Ceci est bien sur valable pour les femmes, mais pas pour les mêmes raisons. L'un réside surtout dans les endroits marécageux, l'autre n'a pas de préférences faciles à déterminer. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> 2*-Il n'est pas facile de reconnaître les moustiques femelles de l'autre créature de même sexe. Elles piquent toutes les deux. Cependant l'humaine se limite au portefeuille des messieurs, et de temps à autre à leur amour-propre, surtout lorsqu'elle est dans son tort. Il lui arrive de se piquer elle-même d'être égale ou supérieure à l'humain mâle. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> 3*-Il est en général facile de reconnaître les humains femelles des humains mâles sauf dans des conditions extrêmes, par exemple dans les sous-bois obscurs des parcs de grandes villes et dans certains caveaux mal aérés. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> 4*-Il est facile de reconnaître les moustiques femelles des moustiques mâles. Les mâles ne sont pas dangereux, car ils ne piquent pas. Remarque 1 : C'est aussi le cas chez les humains. Remarque 2 : Il n'est donc pas nécessaire de parler des moustiques mâles. Dans la suite de cette étude, on désignera donc par le terme générique de « moustiques », les femelles de cette espèce. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> 5*-L'observation la plus importante et aussi la plus curieuse, est que dans la grande majorité des cas, les moustiques ne piquent que les humaines, montrant ainsi une préférence étonnante pour ces dernières. Les moustiques ne s'attaquent aux hommes que contraints et forcés, comme par exemple dans les sous-bois ou les caveaux précédemment mentionnés ou quand il n'y a pas d'humaine à portée de dard, ce qui devient de plus en plus rare.</p> <p>Les rapports entre un moustique et une humaine se caractérisent par le fait que d'une part l'un pique l'autre, et d'autre part l'autre s'auto punit convulsivement du plat de la main lorsque les deux sont mis en présence. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Hors rapport, l'un émet des sons stridents, l'autre n'entend rien parce que, de toute façon, elle fait aussi du bruit. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Juste avant le rapport, l'un émet des sons désagréables et aigus qui s'interrompent brutalement, l'autre émet aussi de tels sons mais ne s'arrête jamais. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Pendant le rapport, l'une reste parfaitement silencieuse parce qu'elle a vraisemblablement la bouche pleine, l'autre parle, qu'elle soit ou non en train de se nourrir. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> A la fin du rapport, l'une gonfle uniformément et se repose en silence, l'autre rougit et gonfle localement puis se gratte frénétiquement tout en continuant à produire des bruits.</p> <p>L'objet de cette étude concerne donc l'observation numéro 5 que l'on nommera La Cinq ou encore La 5* pour se référer à la numérotation ci-dessus.</p> <p>La 5* : "les moustiques ne piquent que les humaines". Les moustiques femelles ont besoin de sang lorsqu'elles sont pleines d'œufs pour assurer leur arrivée à maturation. Pourquoi ne se contentent t'elles pas de nectar des fleurs ou du jus des fruits ? cela reste mystérieux. On rappelle que ce sont exclusivement des femelles, ce qui peut constituer un début d'explication.</p> <p>En fait, les moustiques utilisent le gaz carbonique (CO2) exhalé lors de l'expiration, comme d'une piste pour arriver à la peau. Compte tenu de La 5*, la question qui surgit alors est : Pourquoi les femmes exhalent-elles plus de CO2 que les hommes ?</p> <p>Un chercheur britannique Steve Lindsay a écrit dans le journal médical “The Lancet” que c'était du au fait que les femmes ont, - je cite - “une petite fournaise à l'intérieur” (!).</p> <p>Ainsi, la question à propos du CO2 restant entière, un complément d'enquête a été nécessaire et a prouvé que ce gaz n'était pas la seule raison du mystère.</p> <p>Un scientifique d'une Université de Floride a finalement démontré lors de diverses expériences, que : <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les personnes de haute taille attirent plus les moustiques que les petites. (surface de peau exposée) <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les personnes actives voire agitées produisent plus de CO2 et d'acide lactique. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les vêtements sombres attirent plus les moustiques que les habits de couleur claire. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les femmes sont plus attaquées que les hommes pour les raisons suivantes : . -La production hormonale est différente (on savait). . -Elles utilisent des parfums et autres laques, déodorants, etc.. . -Elles exposent plus de peau que les hommes pour des causes obscures. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les mouvements désordonnés et nerveux augmentent de 50% les attaques de moustiques. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> La pleine lune augmente de 500% les attaques de moustiques.</p> <p>Ainsi pour éviter d'être piqué par inadvertance, un homme avisé se fera accompagner d'une femme grande et très agitée (ce dernier point n'offrant aucune difficulté particulière). Il insistera pour qu'elle mette du parfum et que le minimum de vêtements qu'elle porte soit de couleur noire (on vend des dessous noirs très adaptés à cet usage). Il lui proposera des sorties au clair de lune (Ca marche très bien) et veillera à la faire tourner autour de lui tandis qu'il restera bien tranquille. A cet égard, la position allongée me semble souhaitable pour éviter tout mouvement nuisible. Personnellement, je voyage pratiquement toujours avec ma compagne.</p> <p>Evidemment, si on n'aime pas particulièrement les femmes grandes et agitées, on pourra en inviter plusieurs et conserver près de soi une personne tranquille du gabarit qu'on préfère tandis que les autres occupent les moustiques et s'affairent a des tâches utiles comme préparer les boissons fraîches, cuisiner le barbecue et servir.</p> <p>PS : Je n'ai pas pu vérifier entièrement le bien-fondé de la technique complémentaire exposée ci-dessus, car, pour des raisons inconnues, ma compagne ne désire pas partager nos voyages avec des amies.</p></div> <div class='rss_ps'><p>Publié pour la 1ere fois le 23 mai 2002 dans l'Echo du Village n°192 sous mon pseudo : Yghdrasyl ( Les Gens d'Aër)</p></div> "L'empreinte du Serpent" http://mbeauchamp.fr/L-empreinte-du-Serpent http://mbeauchamp.fr/L-empreinte-du-Serpent 2004-01-28T08:51:00Z text/html fr Michel <p>Paris, Chinatown.... Laï Khao, une jeune Eurasienne, a réussi à quitter le Cambodge des Khmers rouges et s'est réfugiée en France.</p> - <a href="http://mbeauchamp.fr/-Litterature-" rel="directory">Littérature</a> <div class='rss_chapo'><p>Jeune et belle, elle semble destinée à une brillante carrière de femme d'affaires. Mais dans la communauté chinoise du 13e arrondissement parisien, les affaires obéissent à des lois autrement plus complexes, réglées par les Triades, les sociétés secrètes de la « Mafia jaune ». Les tueurs sévissent à tour de bras et les cadavres disparaissent... Laï Khao va être brutalement confrontée à la question de sa propre survie. De 1976 à 1989, du Cambodge à Paris, des camps de réfugiés à l'ambitieuse construction d'un empire agro-alimentaire, le destin de Laï Khao se confond avec celui du Chinatown parisien.</p></div> <div class='rss_texte'><p>"La nuit était tombée depuis peu. Le couple longeait la rue du Chevaleret, presque déserte. Ils s'étaient établis ici à la fin des années cinquante. Les loyers n'étaient pas chers. Personne ne les remarquait. Ils avaient toujours eu soin de passer inaperçus. A l'époque, l'arrondissement faisait partie du Paris populaire, avec ses innombrables hôtels meublés et ses vieux cafés aux façades de bois brun. Une vaste entreprise de rénovation du quartier avait été décidée dix ans plus tard. Linan se souvenait de la S.N.C.F. et des usines Panhard qui animaient autrefois l'endroit. C'était sur ces emplacements qu'avaient été érigées les tours destinées aux jeunes cadres français. Mais ceux-ci avaient préféré habiter du côté de Montparnasse. Et progressivement, dès 1975, des milliers d'Asiatiques s'étaient installés. C'est alors que Linan vit le jeune homme. Il s'avançait vers eux en souriant, les mains enfoncées dans les poches de son blouson en cuir. Malgré son sourire, Linan pressentit le danger. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Reste calme, murmura-t-il à Phan qui pressait son bras avec inquiétude. Le jeune Asiatique devait dissimuler un couteau dans sa poche, pensa Linan. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Bonsoir. Vous ne me connaissez pas mais vous allez apprendre à nous connaître, mes amis et moi ! Il parlait en dialecte chinois de Chaozhou. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Votre affaire marche bien. Alors voilà, vous nous verserez sept mille francs par semaine à partir de lundi prochain ! Un de mes amis passera prendre directement l'argent à votre magasin. Nous sommes soucieux de ne pas vous fatiguer par des déplacements superflus. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Inutile de discuter, je suppose, dit Linan. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Inutile, en effet. Vous avez peut-être remarqué la main bandée du vieux Chinois qui tient l'épicerie près de votre magasin... Il voulait discuter. C'était une erreur. Et vous, vous avez une épouse. Cela peut évidemment vous éviter une main bandée !</p> <p>Linan frémit. A ce moment-là, il aperçut une femme qui les observait depuis l'encoignure d'une porte. Déjà, le jeune Asiatique s'éloignait d'un pas rapide. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Qu'ils fassent du racket, passe encore ! Ils sont jeunes et il faut bien que les jeunes loups aiguisent leurs dents !</p> <p>Le Laotuanshi, le chef de groupe de la loge, avait prononcé ces paroles très calmement, tout en regardant des poissons chinois noir et jaune nager dans un gigantesque aquarium. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Mais pas à n'importe quel prix, ni de n'importe quelle manière ! dit amèrement Linan, le Baizhishan, l' « éventail de papier blanc ». <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Oui, l'honneur doit être respecté ! reprit le Laotuanshi. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Ils ne respectent même pas leurs aînés ! s'exclama Linan. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Le pire est qu'ils s'affichent devant des étrangers ! dit le Laotuanshi en se désintéressant des poissons pour.se retourner vers le petit groupe. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Je suis certain qu'il savait que cette Française était là ! s'emporta Linan. Nous avons perdu la face !</p> <p>Phan, Nuguanggun, « bâton lisse féminine », approuva. Elle était dignitaire, comme son mari, de la Triade K-14 de Hong Kong et ils en représentaient l'avant-garde à Paris. K se référait au symbole qui désignait l'or, Karat. Et par la suite, directement à l'idée de s'enrichir...</p> <p>Ce qui allait très vite et sans ambiguïté devenir le but de la Triade. 14 était une allusion à l'adresse qu'avait occupée l'association, 14 rue Pô Wah à Canton, avant que les communistes ne prennent le pouvoir en 1949.</p> <p>La réunion était informelle et se tenait dans l'appartement du Laotuanshi, non loin de l'endroit où avait eu lieu l'altercation. <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Le code de l'honneur ne doit pas être souillé ! dit l' « éventail de papier blanc ». <br /><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Et il ne le sera pas ! confirma le chef de la loge. Nous allons mettre en pratique la voie du ciel et en référer à qui de droit...</p> <p>La voie du ciel se manifestait sous la forme de quelques membres dépêchés par les Triades d'Amsterdam et de Londres pour remettre de l'ordre. La conduite de ces jeunes Asiatiques était inadmissible pour une communauté qui se voulait discrète. Il était temps de les calmer. En attendant l'arrivée réelle et décisive des Triades à Paris.</p> <p>...</p></div> Une fin à Satan http://mbeauchamp.fr/Une-fin-a-Satan http://mbeauchamp.fr/Une-fin-a-Satan 2004-01-14T22:33:00Z text/html fr Michel <p>Richard Perle et David Frum viennent de commettre un livre : "An End to Evil : How to Win the War on Terror," qui vient de sortir aux USA.</p> - <a href="http://mbeauchamp.fr/-Informations-generales-" rel="directory">Informations générales</a> <div class='rss_chapo'><p>La réponse est simple (j'allais dire simpliste) , pour Richard Perle et David Frum qui viennent de commettre ce livre : "An End to Evil : How to Win the War on Terror," qui vient de sortir aux USA, la solution tient en peu de mots : Le monde doit se soumettre à la puissance américaine.</p> <p>(Une fin à Satan : comment gagner la guerre contre le terrorisme)</p></div> <div class='rss_texte'><p><span class='spip_document_1 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L199xH253/usaevil-2-0c7d6.jpg' width='199' height='253' alt="" style='height:253px;width:199px;' /></span></p> <p>Richard Perle est un ultraconservateur, membre du Bureau de la Politique de la Défense, ex-Secrétaire de la Défense sous Reagan. Il est connu aux USA sous le nom de "Prince Noir" ou "Dark Vador" pour avoir été dans les années 80 un farouche défenseur du "on ne fera pas de prisonniers". Voilà qui nous rassure. David Frum est co-inventeur du terme « L'axe du Mal », employé par GW Bush en 2002 au sujet de l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord.</p> <p>En introduction de leur livre, ces joyeux duettistes s'appuient sur la condition des femmes dans les pays musulmans, sur le fondamentalisme islamique et sur les faiblesses occidentales qui ont amène l'attentat catastrophe du 9 septembre. Mais ils apportent aussitôt leur propre fondamentalisme en écrivant ; <i>Les USA sont devenus la plus grandes des grandes puissances dans l'histoire du monde</i> et <i>Il n'y a pas de moyen terme pour l'Amérique : c'est l'holocauste ou la victoire. Ce livre est un manuel pour obtenir la victoire</i> . A cette lecture, on voit immédiatement où ils veulent en venir.</p> <p>L'Amérique est donc devenue le pays maître et le monde doit vivre sous la « Rule Americana » ou périr ! Cela a des relents de déclarations bien connues, et qu'on voulait croire dépasses et mises au ban de l'humanité. Pour être clair, cela ressemble à de la propagande honte visant à réélire le porteur de drapeau des faucons américains : G W Bush. Dans la foulée, ils descendent donc en flamme tout ce qui pourrait ressembler à une opposition même légère à l'hégémonie américaine : Les Nation-Unies, l'Europe (et tout particulièrement la France), « l'ennemi intérieur » c'est à dire les américains qui ont encore en tête un monde ou les pays sont libres de décider de leur propre sort.</p> <p><strong>Les Nations-Unies</strong></p> <p><img src="http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> <i>Les Nations-Unies sont une organisation totalement inutile ; Nous devons rejeter sans honte l'autorité des Nations-Unies ...[si] elles ne revoient pas les lois internationales pour reconnaitre la légalité des mesures que prennent les USA pour se défendre.</i>. Ce qui revient à légaliser et défendre le concept de guerre préventive contre un pays qui n'aurait pas l'heur de plaire aux dirigeants des USA et donc par le fait, aux dirigeants du monde. On ne saurait être plus clair</p> <p><strong>L'Europe</strong></p> <p><i>Une Europe intègre ne rentre plus dans l'intérêt de l'Amérique.</i>, de même , <i>Nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver l'indépendance stratégique du Royaume-Uni, notre allié, vis-à-vis de l'Europe.</i>. On pourrait noter que ces politiques sont déjà largement en place : Les cajoleries et les aides dirigées vers les pays nouvellement entrants dans l'Europe parlent d'elles-mêmes. La division Européenne au sujet de la guerre déclarée illégalement à l'Irak en est une autre preuve. Rappelons-nous le choix délibéré de contrats américains fait par la Pologne alors qu'elle n'a pas encore intégré l'Europe, les déclarations anti-française des britanniques, etc..<br> Plus récemment la décision de Bruxelles de trainer la France et l'Allemagne devant les tribunaux pour violation du pacte de stabilité monétaire, à l'instigation du commissaire espagnol aux Affaires économiques, Pedro Solbes soutenu par l'italien Prodi. On peut suspecter la main de l'oncle Sam derrière cette décision qui surprend.<br> Le fait que l'Angleterre reste prudemment en arrière ne peut dissiper cette suspicion.<br> On pourrait même envisager le flottement du dollar par rapport à l'Euro comme une action de représailles.<br> <strong>La France</strong><br> <i>l'OTAN doit être dirige par son Conseil Militaire dont la France ne fait pas partie.</i> et enfin <i>Nous devrions forcer les gouvernements Européens à choisir entre Paris et Washington.</i> sont des phrases particulièrement claires sur les intentions de ces deux jusqu'au boutistes . Pour encore enfoncer le clou, et laisser peu de place au doute, <i>Peu de gouvernements dans le monde, prônent autant les droits de l'homme que le gouvernement français et peu ont un passa aussi chargé de soutien aux tyrans et aux assassins.</i>. Pour certains analystes de ce livre : <i>La France et l'Arabie Saoudite doivent être traités comme des adversaires et non comme des alliés, dans la guerre contre le terrorisme.</i> La France est donc clairement désigne comme un ennemi susceptible de recevoir des USA le traitement qu'ils réservent aux pays terroristes ou allés des terroristes.</p> <p><strong>L'ennemi intérieur</strong></p> <p><i>La détermination du département d'Etat [US] de réconcilier ce qui est irréconciliable, de négocier le non-négociable, [...] est un obstacle à la victoire.</i>. <i>La CIA est inféodée aux vues libérales qui ont encore et encore déformé l'analyse et la présentation de ses propres informations.</i> La diplomatie, et le principe du respect de la souveraineté des autres états n'est plus que lettre morte. Seule doit prévaloir la loi des « va-t-en-guerre ». La prudence de la CIA à propos des allégations de terrorisme et de détention d'armes de destruction massive n'a pas du plaire à ces messieurs. Sans doute encore un obstacle à la victoire (finale !).</p> <p><i>Les suspects de terrorisme qui ne sont pas citoyens américains ne font pas partie de notre communauté donc ils ne sont pas fondés à réclamer les droits que les américains s'accordent entre eux.</i> D'où sans doute les mesures vexatoires dont est victime le personnel navigant originaire des pays du Moyen-Orient. (Et tout spécialement le personnel navigant des compagnies françaises).</p> <p>--- <br> On peut continuer encore ainsi "ad nauseam". Ce n'est après tout qu'un livre, écrit par des adeptes de la "propaganda". Mais il faut craindre l'écho que ces arguments peu subtils peuvent rencontrer chez les citoyens américains qui sont les plus mal informés et les moins politiquement formés du monde occidental.<br> Ce livre est purement et simplement une bible destinée à fournir des arguments aux défenseurs de la "Rule Americana", à ceux qui pourraient encore avoir un sentiment de gêne vis-à-vis de la politique extérieure méprisante et arrogante des USA.<br> Il prépare la réélection de l'administration actuelle en faisant appel aux plus bas des sentiments : <strong>La raison du plus fort est toujours la meilleure</strong>.<br> Le titre du livre, à lui seul, démontre l'intégrisme forcené qui habite ces gens qui prétendent lutter contre l'intégrisme du terrorisme.</p> <p>Dans le site Amazon.com, on peut voir quelques commentaires d'Américains cœurs et relativement peu de commentaires appréciateurs. Cependant, les votes sans commentaires, plébiscitent incontestablement ces derniers.</p> <p>Le monde sera donc soumis à la force US et seuls ceux qui pourront déclarer « Civis Americanus sum » auront le droit de marcher tête haute.<br> Plus le monde change, plus il ressemble aux pires excès qui l'ont dévasté.</p></div> <div class='rss_ps'><p>Bibl. : An End to Evil : How to Win the War on Terror, Perle and Frum Amazon.com : <a href="http://www.amazon.com/" class='spip_out' rel='external'>http://www.amazon.com/</a> recherche "An End to Evil : How to Win the War on Terror" New York Time Books <a href="http://www.nytimes.com/" class='spip_out' rel='external'>http://www.nytimes.com/</a> AEI Publications <a href="http://www.aei.org/publications/bookID.650/book_detail.asp" class='spip_out' rel='external'>http://www.aei.org/publications/boo...</a></p></div> Pêche au saumon en Alaska http://mbeauchamp.fr/Peche-au-saumon-en-Alaska http://mbeauchamp.fr/Peche-au-saumon-en-Alaska 2004-01-09T07:50:00Z text/html fr Michel <p>Tous les ans, les saumons retournent frayer là où ils sont nés. L'Alaska est un de ces lieux privilégiés. C'est le "run" des saumons.</p> - <a href="http://mbeauchamp.fr/-Voyages-" rel="directory">Voyages</a> <div class='rss_chapo'><p>Aller pêcher en Alaska ne me serait jamais venu à l'idée n'était l'invitation de John à me joindre à ses frères et lui pour passer quelques jours à pêcher le saumon.</p></div> <div class='rss_texte'><dl class='spip_document_10 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L500xH185/a_map-2-d016f.jpg' width='500' height='185' alt='JPEG - 38.8 ko' style='height:185px;width:500px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Carte</strong></dt> </dl> <p>L'Alaska c'est loin, mais je crois que jusqu'à la date du voyage, je n'ai pas réalisé à quel point. Il faut dire que 6815 miles (10904 km) à vol d'oiseau et sans compter le retour ne sont pas vraiment rien. Il faut croire aussi qu'on prévoit rarement la fatigue et les inconvénients d'un aussi long voyage à l'avance. Heureusement sinon on n'irait jamais nulle part. D'abord je dois passer une nuit à Long Island, chez John. Long Island est une ïle juste à l'est de New York. Elle s'étend vers l'Est sur 500km de long depuis l'aéroport JF Kennedy. De là nous devons partir à 3 vers la cote Nord-Ouest des USA. Cela signifie 6 heures de décalage horaire entre New York et Paris, puis le lendemain 4 heures de décalage horaire supplémentaire jusqu'à Seattle où doivent nous rejoindre les 3 autres personnes, pour enfin, encore une à ridicule à heure de décalage de Seattle à Wrangell.</p> <dl class='spip_document_9 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;width:299px;'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L299xH195/a_a_map-2-694fe.jpg' width='299' height='195' alt='JPEG - 84 ko' style='height:195px;width:299px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:299px;'><strong>Wrangell</strong></dt> </dl> <p>La destination finale c'est Anan Bay, à 31 miles (50km) au Sud-Est de Wrangell. L'endroit est isola au point qu'on ne peut s'y rendre qu'en hydravion ou en bateau (1h30 de navigation). Le but est de se trouver là pour le "run" des saumons. A partir de Juin, ils reviennent de la mer et remontent les rivières et les torrents pour frayer dans les ruisseaux qui les ont vus naitre. Là ils mourront pour laisser la place à la nouvelle génération. On dit que même si on déplace les oufs dans un autre cours d'eau, les saumons reviennent à celui d'origine ! Mystère de la nature.</p> <p>Mais d'abord, il faut préparer le voyage et le séjour.</p> <p>La préparation commence par le jeu un peu débilitant de trouver des places d'avions à de bons prix et aux bonnes dates. Pour cela Internet est bien commode. Je déniche un aller-retour Paris-New York à un prix incroyablement bas pour cette époque de l'année. En fait Air France s'est tout bonnement trompé sur les prix affichés, mais ils sont coincés et ne peuvent qu'honorer leur engagement, d'autant plus que j'ai la confirmation des billets ! Les vols intérieurs aux USA sont plus chers, mais à force de chercher, je déniche sur Internet toujours, des prix intéressants, que je transmets à Fred le frère de John. C'est un comble !<br> Un itinéraire un peu farfelu mais économique de Long Island (aéroport Mac Arthur) à Philadelphie puis Chicago, puis Seattle , puis Wrangell en empruntant 4 avions (2 compagnies aériennes) et un bateau jusqu'à Anan Bay. Le séjour se fera dans une cabane louée auprès de leur "forêt nationale" pour une somme relativement modeste mais il faut s'y prendre 180 jours à l'avance où alors la place est prise.<br> Ces cabanes sont trés isolées et leur équipement est plus que spartiate. Un toit, une table, 2 bancs, un poêle à fuel, 2 banquette-lits en bas, un plancher en haut. Pas d'eau, pas d'électricité. Il faut donc établir une liste de la nourriture et du matériel nécessaire.<br> Pour la nourriture on s'adresse au supermarché local par Internet, et pour le matériel à un des "charters" (compagnies louant de l'équipement et des services) basés à Wrangell.<br> Ce matériel va de la batterie de cuisine, aux glacières en passant par les jerrycans d'eau potable, les lampes, une radio (à cause de l'isolement), un canot à moteur etc.<br> On emporte avec nous, moi depuis Paris !, un matelas pneumatique, un duvet, des bottes, des vêtements de pluie. John et Fred se chargent d'amener en plus le matériel de pèche.<br> J'ai aussi acheté via Internet ma licence de pêche au saumon.</p> <p>En Juillet, le climat de cette partie de l'Alaska n'est pas froid. Cependant, on ne va pas là-bas pour bronzer. Il fait environ 11° à 12°, le jour, et surtout il pleut et il y fait très humide. Autant dire que c'est aussi la patrie des moustiques. Une bonne lotion anti-moustique à base de DEET est obligatoire, les bottes et vêtements de pluie aussi.</p> <p>Le voyage</p> <p>Paris-New York : Première étape, sans histoire, à part que j'ai été surclassé, c'est à dire que j'ai voyagé en 1ere classe pour le prix de la classe touriste. Je ne m'en plains pas, car les siàges sont confortables, spacieux, et qu'on peut les incliner presque à l'horizontale. Arrivée à 13h30 après 7h30 de vol à l'aéroport JF Kennedy où John m'attend.</p> <p>Long Island :</p> <dl class='spip_document_11 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;width:252px;'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L252xH190/a_li-2-39951.jpg' width='252' height='190' alt='JPEG - 54.6 ko' style='height:190px;width:252px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:252px;'><strong>Long Island</strong></dt> </dl> <p> Une heure de voiture à travers Long Island et nous arrivons chez lui. Sa maison est typiquement américaine, de plain pied et en bois. Le tout bien agréable et pourvu de l'air conditionné, ce que j'apprécie bien car il fait chaud. Aprés l'accueil chaleureux, les embrassades avec Karen la femme de John, et ses enfants Justin (17) et Amanda (15), les rafraichissements, on échange des petits cadeaux. Karen, m'a acheté 1L1/2 de sirop d'érable car elle sait que nous aimons cela et que celui qu'on trouve en France n'arrive pas à la cheville du leur. Fred le frère de John, arrive pour dire bonjour. Il m'a apporté .....1L1/2 de sirop d'érable ! ... Je pense déjà que je vais devoir trimballer tout cela pour le retour !</p> <p>Nous nous promenons dans Port Jefferson, un petit port très agréable et nous faisons connaissance, au moins Fred et moi puisque c'est la première fois que nous nous voyons vraiment. Retour, chez John, et diner léger car nous partons demain de bonne heure. J'ai trié mes affaires en un grand sac qui fera le voyage d'Alaska et une petite valise qui restera chez John. Au moins au retour, j'aurai des vêtements propres et secs.</p> <p>Justin m'a prêté sa chambre, mais j'ai du mal a dormir car sa tortue fait un bruit d'enfer. Je me lève pour éteindre la lumière de son aquarium. Ca la calme tout de suite.</p> <p>Long Island - Anan Bay se fera donc en plusieurs étapes : Long Island - Philadelphie</p> <p><span class='spip_document_12 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:221px;'> <img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L221xH165/a_macarthur-2-372fb.jpg' width='221' height='165' alt="Mc Arthur Airport" title="Mc Arthur Airport" style='height:165px;width:221px;' /></span>Après le breakfast, amèricain, une petite limousine (petite aux normes amèricaines) arrive avec Fred à son bord.</p> <p> Les bagages ont de la peine à tenir dans le coffre et même sur les sièges avec nous ! L'aéroport de départ est Mac Arthur - Islip, qui est bien plus près de chez John que JF Kennedy. C'est un très beau petit aéroport, très propre et bien décoré . Notamment par un voilier typique de la cote Est des USA qui fait très bon effet dans le hall de départ. Nous sommes en avance, mais cela vaut mieux. Nous enregistrons nos bagages jusqu'à Seattle. Toujours cela de gagné, on n'aura pas à s'en occuper jusque lè. Nous faisons encore quelques achats pour le voyage, surtout Fred et John, car j'ai tout le matériel voulu, et sans doute même un peu trop.</p> <p><span class='spip_document_14 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:220px;'> <img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L220xH141/a_propeller-2-069c4.jpg' width='220' height='141' alt="" style='height:141px;width:220px;' /></span> Notre avion est un petit avion à hélice. Bien sur la distance n'est pas grande, mais du coup, le trajet dure 1heure10 ce dont je me serais bien passé, mais tant pis, à la guerre comme à la guerre.<br> Quelques turbulences et nous arrivons à Philadelphie..<br> Nous ne verrons rien de la ville, que l'aéroport qui est très grand.<br> Il y a même un métro pour transporter les voyageurs entre les deux terminaux.</p> <p>Philadelphie-Chicago</p> <p>Environ 2 heures et quart de trajet Philadelphie Chicago sans histoire. Nous avons de la chance, il fait beau et chaud et les avions ont l'air d'être à l'heure. Mon sac reporter est trop lourd. Je crois que c'est une erreur de prendre un grand sac de cabine. De toutes façons, on peut difficilement y accéder pendant le vol. Le mieux est de prendre un sac suffisant pour : les médicaments, un gilet, l'oreiller gonflable, les papiers et c'est tout.</p> <p>Chicago - Seattle</p> <p><span class='spip_document_15 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:231px;'> <img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L231xH147/a_chicagoairport-2-e7471.jpg' width='231' height='147' alt="Chicago Airport" title="Chicago Airport" style='height:147px;width:231px;' /></span>Nous avons toujours de la chance, il fait très chaud et les avions sont toujours à l'heure. L'aéroport de Chicago est immense, mais cette fois, pas de métro pour nous transporter d'un terminal à l'autre. Nous faisons donc le trajet à pied et c'est très loin ! Arrivés au bon terminal, Fred nous annonce qu'à Philadelphie, ils ont gardé par erreur nos billets pour le vol Chicago-Seattle. Comme nous devons changer de compagnie aérienne, on craint un peu le problème, mais tout s'arrange. Ils ont du téléphoner à Philadelphie.. Cette fois ci, c'est un vol de 4heures et quart qui nous attend. Je sommeille un peu dans l'avion car je commence à être sérieusement fatigué. Heureusement, c'est la dernière étape et nous pourrons dormir à Seattle.</p> <p>Seattle</p> <p>Arrivée à Seattle, encore un immense aéroport. Nous récupérons nos bagages. Il fait très chaud et quand on sort, la chaleur humide est un vrai coup de barre. Il est 7heures du soir heure locale, mais cela fait 13heures que nous sommes partis de chez John. On appelle la navette de l'hôtel. Ce dernier est sans intérêt, un hôtel américain prés de l'aéroport comme on en trouve partout. De plus, l'employée de la réception est totalement inefficace et ne parvient même pas à retrouver nos réservations ! Nous avons en tout deux chambres que nous partagerons entre nous 6. Dennis est arrivé. Première rencontre. Il est très agréable et les rires fusent dés la première rencontre. Il rit tellement qu'il en perd don dentier ! Tout le monde change de chambre car à leur gout, la climatisation ne marche pas assez bien ! Attention aux rhumes. Une douche attendue avec tant d'impatience, et nous descendons au bar pour boire quelques bières et manger un morceau. Encore un hamburger. Nous rencontrons enfin Mike (un autre frère de John) et son fils Jim. Nous sommes au complet. Premier contact avec les mœurs américaines, tout le monde sort son argent et le laisse traîner sur le bar devant lui. Curieux. Grande discussion avec Dennis. La nuit se passe à digérer les 4 heures supplémentaires de décalage, et à écouter pieusement les ronflements synchrones ou asynchrones des compagnons de chambre. Il ne faut pas avoir oublié ses boules Quiès. D'autant que le réveil est prévu à 4h30 du matin !</p> <p>Seattle - Wrangell</p> <dl class='spip_document_16 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;width:231px;'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L231xH150/a_seattle-2-09b30.jpg' width='231' height='150' alt='JPEG - 8.6 ko' style='height:150px;width:231px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:231px;'><strong>Seattle Airport</strong></dt> </dl> <p>Départ matinal pour Wrangell par Alaska Airlines (pas le choix). L'avion est divisé en une partie cargo pour le fret et en une partie passager. Il se trouve que j'ai la place prés de l'issue de secours, et l'employé s'assure que je parle anglais et me fait un baratin d'où il ressort qu'en cas d'accident, je dois ouvrir la porte de secours et aider les passagers à descendre. Agréable perspective ! Pas de problème, je laisse volontiers la place à John ! Premier arrêt à Ketchikan où on nous annonce d'un ton débonnaire qu'on repartira quand on pourra, vu que le brouillard rend impossible l'atterrissage à Wrangell. Chic, chic ! Le temps s'améliore quand même au bout de trois heures, et un saut de puce nous amène à Wrangell dont l'aéroport tient de la cabane au fond du jardin. Quelques courses au supermarché du coin en compagnie d'un employé de la compagnie qui nous loue le matériel pour compléter la liste de provisions commandée par Internet. Il fait très humide, le crachin tombe et tout est glissant. Pour corser le tout, il faut descendre les bagages par une rampe bien mouillée car la marée est basse et le ponton flottant est bien à 15 mètres en bas de la jetée. Périlleux !</p> <p>Wrangell - Anan Bay</p> <dl class='spip_document_17 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;width:200px;'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L200xH120/a_towrangell-2-1bf46.jpg' width='200' height='120' alt='JPEG - 7.2 ko' style='height:120px;width:200px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:200px;'><strong>to Wrangell</strong></dt> </dl> <p>On entasse les sacs, valises, provisions et matériel dans des bateaux pour faire les 31 miles qui nous séparent de Anan Bay, notre destination finale, et c'est reparti. En remorque, le canot à moteur qui nous servira pour pécher. Les paysages ne déçoivent pas par leur immensité. Des îles, des montagnes couvertes d'arbres émergent des nappes de brouillard. Vous êtes seuls et vous pourriez bien penser avoir changé de planète. Forêts de conifères surtout, mais forêt pluviale, adjectif que ne contredisent pas les quelques 97% d'humidité. Les arbres sont gainés de bas en haut de mousses, des lichens pendent aux branches, tout est humide et glissant. Par chance, nous aurons 4 jours de beau temps splendide, pas un nuage, soleil du matin au soir. Ce qui n'est pas peu dire car le matin commence très tôt et le soleil ne se couche que très tard le soir.</p> <p>Séjour à Anan Bay</p> <dl class='spip_document_18 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L500xH205/a_anan-2-5ffa8.jpg' width='500' height='205' alt='JPEG - 41.9 ko' style='height:205px;width:500px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Anan Bay</strong></dt> </dl> <p>Anan Bay est une baie évidemment, sur laquelle débouchent à travers un lagon, les torrents que remontent les saumons. Dans la baie, se mélangent l'eau marine de l'océan et les eaux douces des torrents et riviéres.</p> <dl class='spip_document_20 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;width:221px;'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L221xH166/a_wood-2-ee2bd.jpg' width='221' height='166' alt='JPEG - 14.7 ko' style='height:166px;width:221px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:221px;'><strong>Rain forest</strong></dt> </dl> <p>La cabane est située à environ 1km de l'entrée du lagon, isolée au milieu des bois, mais avec une vue splendide sur la baie. Il n'y a pas d'eau courante, pas d'électricité, et autres commodités. Un toit en forme de A, à l'intérieur un poêle à fuel, 1 table et 2 banquettes en bois et en soupente (accès par échelle) de la place pour 4 matelas pneumatiques (non fournis), des WC extérieurs, point final. Un ponton réservé permet l'amarrage pour débarquer grâce au canot, matériel et bagages chargés sur le plus gros bateau.</p> <p>Il faut vraiment penser à amener de l'eau potable ! Personne ne vient vous dépanner en cas de manque ! Il a fallu à John et moi, des tonnes de courage pour se laver dans la baie afin d'économiser l'eau potable ! Nous sommes sortis de là à peu prés rincés, mais avec les jambes engourdies par l'eau froide. Le sentier lui même fait a peu prés deux kilométres, Un Km jusqu'au lagon, un autre jusqu'à l'observatoire des ours.</p> <p>Quand on dit un kilomètre, il ne faut pas s'imaginer une marche paisible d'un quart d'heure. C'est une forêt pluviale ! Dire que je croyais qu'on n'en trouvait que dans les pays chauds, en Amazonie ou en Inde. Eh bien non, la forêt en Alaska en est une aussi, et a part entière.</p> <p><span class='spip_document_21 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:276px;'> <img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L276xH207/a_wood2-2-426ef.jpg' width='276' height='207' alt="" style='height:207px;width:276px;' /></span> Par endroits le sentier est bien recouvert de planches, mais c'est là qu'est le piège. L'humidité, les mousses et, il faut bien le dire la fiente d'ours rendent la marche glissante, voire aléatoirement périlleuse. Cela se solde par quelques chutes et bleus mais heureusement sans gravité. Le sentier rejoint le lagon puis s'incurve pour rejoindre l'observatoire des ours. Tout autour de la cabane, rien d'humain. Seulement des ours, des aigles, des loutres de mer et des saumons qu'ont voit sauter dans la baie.<br> Des premiers, la présence sur le sentier est plus que probable et tout le long du chemin, on peut voir leurs traces, la ou ils ont creusé la terre, ou griffé les planches ou tout simplement ont dormi. Cela veut dire qu'on est en pleine nature et que chaque détour de sentier peut révéler la présence d'un ours. <span class='spip_document_22 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:280px;'> <img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L280xH210/a_bear-2-b52c9.jpg' width='280' height='210' alt="" style='height:210px;width:280px;' /></span> Deux rangers (gardes forestiers) nous renseignent à l'entrée du lagon sur l'attitude à prendre en cas de rencontre. J'ai dit vous renseignent ? Bof.. En bref il faut montrer aux ours que vous étes le plus fort des deux, ne pas s'approcher, ne pas reculer, ne pas courir, ne pas "faire le mort", ne pas porter de nourriture, etc. .... et rien n'est prévu en cas de "contact" très rapproché. Heureusement les ours n'ont pas que cela à l'esprit, paraét-il. Quand on pense que ces bestiaux là font de 200Kg à deux fois plus, on se dit qu'on vient de passer du premier rang au second dans la chaine alimentaire !</p> <p>Cette chaine justement, est composée à la base par les saumons (je passe sur leur nourriture). Les ours mangent uniquement les parties grasses : œufs, tète, peau et laissent le reste aux aigles, aux loutres et à divers animaux. L'homme peut constituer un met additionnel à l'occasion.<br> Les aigles mangent les restes, et pèchent des poissons plus modestes et les loutres jouent et mangent tout ce qui passe à portée, y compris les saumons les plus faibles et les coquillages.</p> <p>Seuls les colibris (hé oui) se nourrissent du nectar des plantes. A ce sujet, en bon néophyte, je trouvais que les bourdons avaient une taille exceptionnelle dans ce pays, mais il s'est avéré que ce sont les colibris qui produisent ce son en volant de plante en plante. pas étonnant que le nom en anglais soit "hummingbird".</p> <dl class='spip_document_23 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;width:274px;'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L274xH206/a_colibri-2-d5150.jpg' width='274' height='206' alt='JPEG - 9.1 ko' style='height:206px;width:274px;' /></dt> </dl> <p> Parfois un colibri s'aventure dans la cabane et tel une mouche se trouve coincé derriére la fenêtre. J'ai donc eu le privilège de tenir un colibri au creux de ma main et de l'y photographier. Inutile de préciser qu'aussitôt après, j'ai relâché l'oiseau qui est resté quelques secondes dans ma main, puis s'est envolé pour vaquer à ses occupations coutumières.</p> <p>En ce qui concerne les moustiques, nous sommes définitivement relégués en bas de cette chaine. Se protéger est une absolue nécessité, et pas avec des lotions pour vacances en Lozère ! Les produits à base de DEET sont les seuls qui marchent. Avec, il faut bien le dire, ces spirales vertes qu'on allume le soir (Pas de pub, j'ai oublié leur nom) mais dont on ne peut s'enduire la peau ! Utilisation à l'extérieur uniquement sous peine de descendre encore quelques barreaux de l'échelle alimentaire.</p> <dl class='spip_document_24 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;width:278px;'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L278xH195/a_lagon-2-a4637.jpg' width='278' height='195' alt='JPEG - 19.4 ko' style='height:195px;width:278px;' /></dt> </dl> <p> L'activité touristique principale, à part les tâches incontournables mais sommaires de cuisine et nettoyage de la cabane, consiste à se promener sur le sentier jusqu'au lagon. C'est la que se mélangent les eaux, et que se reposent une dernière fois les saumons avant de s'attaquer a la remontée des torrents et des rapides. On ne peut pénétrer dans le lagon qu'à la marée haute, ce qui nous a amenés a y pécher le soir, offrant par la même occasion, un excellent repas aux moustiques. On a fini par leur abandonner la place.</p> <p>L'observatoire des ours situé donc à 2km de la cabane, outre la promenade (les glissades, les chutes, les rencontres avec les ours) permet de contempler les techniques de pèche des ours, et les tentatives de remontée du torrent par les saumons.</p> <dl class='spip_document_25 spip_documents spip_documents_right' style='float:right;width:250px;'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L250xH188/a_bearfishing-2-4d8e8.jpg' width='250' height='188' alt='JPEG - 17.5 ko' style='height:188px;width:250px;' /></dt> </dl> <p>Les ours (bruns, noirs ou grizzlis) traversent le sentier ou descendent une pente abrupte de l'autre coté du torrent pour se glisser dans les rochers, capturer nonchalamment un saumon et remonter du même coté pour y déguster leur proie, puis ils recommencent.<br> Un peu problématique cependant, lorsque le "coté" en question est le même que le sentier. Pas question de déranger un ours dans ses activités. Il arrive donc que nous soyons bloqués dans l'observatoire, pendant de longues minutes, le temps que les bestioles finissent leur repas et daignent céder la place. Franche rigolade pourtant quand Fred, émergeant des toilettes pour se retrouver face à un ours brun, bat précipitamment en retraite, comptant sur nous pour lui signaler que la place est redevenue sure.</p> <dl class='spip_document_26 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;width:250px;'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L250xH187/a_salmon-2-edc50.jpg' width='250' height='187' alt='JPEG - 19.8 ko' style='height:187px;width:250px;' /></dt> </dl> <p> La pèche des ours est facile, car à certains endroits, là où les saumons reprennent quelques forces dans les poches d'eau tranquilles, il y a plus de poissons que d'eau !<br> En somme c'est le supermarché des ours. On vient, on se sert et on repart.</p> <p>La pèche par l'homme est un peu plus difficile. Vous pouvez fort bien vous retrouver dans un coin où les saumons sautent hors de l'eau tout autour du canot et ne rien prendre du tout. Question d'heure je suppose.</p> <dl class='spip_document_27 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;width:267px;'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L267xH206/a_michel-2-a2922.jpg' width='267' height='206' alt='JPEG - 15 ko' style='height:206px;width:267px;' /></dt> </dl> <p>Sinon, le matériel est assez simple : Canne à lancer courte et quadruple hameçon monté sur un plomb. Pas d'appâts. Pourquoi faire ? Quand ils y sont disposés, les saumons se jettent agressivement sur tout ce qui bouge. Lancer, ramener en tenant la canne basse.</p> <p>Quand cela mord, vous êtes bien suffisamment prévenu. Un poisson de quelques kilos, balade le canot dans tous les sens, tandis que vous essayez éperdument de ne pas tout lâcher, et de rembobiner, péniblement, quelques centimètres de fil à la fois.</p> <p>Sensation garantie !</p> <p>Un coup d'épuisette, et le diner se débat au fond du canot en vous giflant et vous éclaboussant tant et plus. Mais après, quel régal que le saumon frais péché !</p> <p>Par dessus tout, la beauté grandiose et sauvage des paysages est à couper le souffle et possède je ne sais quoi, qui me fait encore repérer du premier coup d'œil, les films ou les photos d'Alaska.</p> <dl class='spip_document_28 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L500xH205/a_anan_cove-2-84d4c.jpg' width='500' height='205' alt='JPEG - 31.9 ko' style='height:205px;width:500px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Anan Cove</strong></dt> </dl> <p>Le Retour</p> <p>Le retour vers l'Est des USA se fait par le même chemin, en sens inverse de l'aller.</p> <p>Le cumul des décalages horaires dans tous les sens, plus la fatigue des voyages se fait sentir. A Philadelphie, dans la salle d'attente, une employée de l'aéroport m'interpelle, inquiète, d'un "Sir, are you alright ?" Je me réveille en sursaut, à deux doigt de tomber de mon fauteuil. Je me repose deux jours chez John, où je reçois le même accueil chaleureux. On déguste quelques langoustes accompagnées de maïs beurre chaud, ainsi que la production de vin de Long Island.</p> <p>Enfin dernier trajet New York - Paris, sans problème. Cela fait drôle de retrouver des paysages familiers et de parler français à nouveau. Deux jours auparavant, j'étais à plus de 10.000 Km de là, et je me surprends plusieurs fois à chercher mes mots dans ma langue maternelle !</p> <p>Il me faudra plus d'une semaine pour me remettre de ce long mais agréable voyage.</p></div> Paul http://mbeauchamp.fr/Paul http://mbeauchamp.fr/Paul 2003-12-28T06:55:00Z text/html fr Michel <p>Jésuite. Exégète, spécialiste de l'Ecriture Sainte.</p> - <a href="http://mbeauchamp.fr/-People-" rel="directory">People</a> <div class='rss_texte'><p><strong>Paul</strong><br> Jésuite<span class='spip_document_5 spip_documents spip_documents_right' style='float:right; width:141px;'> <img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L141xH200/Pbeauchamp-2-715fc.jpg' width='141' height='200' alt="" style='height:200px;width:141px;' /></span><br> Né à Tours le 28 juillet 1924</p> <p>Filiation : Fils de Gabriel Beauchamp et de Suzanne Pineau son épouse.<br> Donc cousin germain de Danièle, Jean-Pierre, Michel et Philippe. et cousin au 2nd degré de Alexandra, Jean-Pascal, Thierry, Mélanie, Laura.<br></p> <p>Exégète, spécialiste de l'Ecriture Sainte.<br> Il s'est éteint en mai 2001, à la suite d'une longue maladie.<br> Son dernier ouvrage : <A HREF="http://chemins.eklesia.net/cdh/beauch2.php3" TARGET="_blank">50 portraits bibliques</A>. <br> <br></p> <p>Entrée en 1941 au noviciat de la Compagnie de Jésus à Laval.<br> De 1948 à 1951 il réside en Chine dont il parle couramment la langue mandarine.<br> Ordonné prêtre en 1954, il séjourne ensuite à l'Institut biblique de Jérusalem (<FONT size=-1><I>Cf "<A HREF="http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Beauchamp" TARGET="_blank">article Wikipedia</A>" </I></FONT>).<br> Il exerce ensuite à Rome jusqu'en 1965. <br> De retour en France, il enseigne à la Faculté jésuite de théologie de Lyon Fourvière dont il devient le doyen de 1966 jusqu'en 1972.<br> En 1974 il enseigne au Centre Sèvres à Paris.<br> Il nous quitte à l'hôpital Pompidou le lundi 23 avril 2001 à l'âge de 77 ans et repose dans le cimetière de Montparnasse. <br> En savoir plus sur son <A HREF="http://chemins.eklesia.net/cdh/beauchamp.php3" TARGET="_blank">œuvre</A>.</p> <p>Alain Marchadour du journal Lacroix écrit "<A HREF="http://www.jesuites.com/actualites/archives/2001/beauchamp.htm" TARGET="_blank">Sous des apparences bougonnes, il savait être chaleureux</A>" et nous qui sommes de sa famille et qui l'avons connu, nous savons combien il était simple et chaleureux, et profondément humain, lui qui a accompagné Joseph Beauchamp, son oncle, mon père, à sa dernière demeure en 1987.</p> <p><A HREF="http://catalogue.editionsducerf.fr/html/fiche/ficheauteur.aspén_aut=774" TARGET="_blank">Textes publiés au Cerf</A></p> <p><A HREF="http://www.zenit.org/french/archives/0105/ZF010502.htm#5094" TARGET="_blank">Paul Beauchamp</A> "Une vie consacrée à l'intelligence des Ecritures".</p></div> Maroc, campagne de 1920 http://mbeauchamp.fr/Maroc-campagne-de-1920 http://mbeauchamp.fr/Maroc-campagne-de-1920 2003-12-28T06:52:00Z text/html fr Michel <p>Lettre écrite par mon père Joseph à son frère Gabriel le 23 Octobre 1920. Campagne du Maroc</p> - <a href="http://mbeauchamp.fr/-Documents-" rel="directory">Documents</a> <div class='rss_chapo'><p>Pour que ne s'efface pas à jamais le souvenir couché sur un papier jaunissant, et quand la vie en 1920 n'était pas pour un jeune homme de 21 ans, l'âge d'or que l'on croit.</p></div> <div class='rss_texte'><dl class='spip_document_4 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://mbeauchamp.fr/local/cache-vignettes/L420xH300/marocpapa-2-8fca2.jpg' width='420' height='300' alt='JPEG - 167.2 ko' style='height:300px;width:420px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Une lettre de Joseph à Gabriel</strong></dt> <dd class='spip_doc_descriptif' style='width:350px;'>Cette lettre du 23 Octobre 1920 m'a été donnée par mon cousin Paul qui la tenait de son père, mon oncle Gabriel. </dd> </dl> <p><i>Dechra el Oued (Maroc) 23 Octobre 20</p> <p>Mon cher Gabriel,</p> <p>L'opération dont je te parlais dans ma dernière lettre est terminée ou plus justement en fin d' exécution puisque nous n'avons pas encore occupé la zaouïa faisant l'objet primitif des vues du commandement, par suite des difficultés et des dangers que comporte l'installation d'un poste dans une région aussi ravinée et si près des montagnes que celle dans laquelle se trouve cette zaouïa.</p> <p>Voici du reste, les détails de ces opérations.</p> <p>Le 20 nous nous trouvions à 7 ou 8 km de Sidi Larnino, en route pour la création d'un poste [aux] Aït ech Cheikh, entre Khenifra et Kasba Tadla, deux postes très importants du Maroc Occidental sur l'oued Oum er Rbia.</p> <p>Les compagnies exécutaient des travaux de pistes en avant depuis la veille, date de notre arrivée à ce bivouac, quand, vers 1h de l'après-midi, un groupe de cavaliers arabes ouvrit le feu sur eux, trop loin heureusement puisqu'ils ne blessèrent que 2 goumiers chargés d'assurer la sécurité, les obligeant à rentrer au bivouac.</p> <p>Le soir, nous observions au loin dans les montagnes, de grands feux allumés par les chleuhs, comme signe de ralliement, moyen usité par ces gens-là dans un périmètre de guerre.</p> <p> Aucun incident ne se produisit avant notre départ, le lendemain à 5h du matin.</p> <p> Nous arrivâmes, le 21 vers 2h du matin sur une crête très élevée d'où nous apercevions la plaine dans laquelle se trouve la dechra, ville arabe que nous occupons actuellement.</p> <p> Ce jour-là, rien de particulier ne vint marquer la journée.</p> <p>A minuit, nous levions le bivouac pour l'attaque de la zaouïa que des guides arabes devaient nous indiquer puisque aucun Français ne connaissait encore cette région.<br> Nous ne partîmes que vers 1h1/2, le temps de laisser sortir du camp, plus de 3000 partisans, cavaliers Arabes que conduisent 2 ou 3 officiers français, de coopération avec les Caïds ou Cheiks des tribus fournissant les partisans. Ces derniers étaient chargés, suivant le système adopté au Maroc lorsqu'on craint un coup de chien pour nous, de nettoyer la région dans laquelle nous allions marcher, des Chleuhs qui la peuplent, puis de les refouler dans les montagnes et enfin, lorsque nous arriverions, de se lancer à l'attaque de la zaouïa.<br> Après une marche lente et pénible sur les rochers abrupts des crêtes et des ravines qui composent cette contrée, au milieu de l'obscurité et dans le plus grand silence, nous arrivâmes vers 9h du matin sur un haut plateau d'une superficie immense d'où nous pûmes enfin apercevoir, indistinctement il est vrai !, la zaouïa en question.</p> <p> Le mirage, commun au Maroc, nous faisait estimer ce poste à environ 6 ou 7 km de distance, mais nous y étions bien encore à plus de 20km.<br> Vers 11h, l'avant-garde dont faisait partie notre B<sup>on</sup> s'arrêta pour permettre à l'artillerie et à l'arrière-garde de serrer. Nous étions alors à 10km de la Kasba ou du moins de l'ensemble de kasbas ou casbahs que nous apercevions au pied et à flanc de coteau de l'Atlas, située au milieu de jardins luxuriants de végétation, palmiers, vignes, oliviers, jujubiers, aloès, etc.. ou de carrés d'orge et d'autres cultures. De là, nous vîmes commencer l'attaque de la casbah principale ou zaouïa, notre objectif, par une charge superbe des partisans, appuyés de goums et spahis de notre groupe. Les chleuhs commencèrent à se défendre âprement et la fusillade commença pour ne plus finir de la journée.<br> Un groupe d'avions bombardait les crêtes d'où les chleuhs nous fusillaient. Le tableau offrait un coup d'œil superbe ; il me serait impossible de décrire en termes assez expansifs ce que cette opération qui se déroulait sous nos yeux dans un décor sauvage et grandiose, avait d'admirable. Jamais je n'oublierai cette journée.</p> <p> Au bout d'un moment, on nous dit d'avancer. Nous adoptâmes des formations d'approche et tout le groupe mobile se mit en marche. Nous arrivâmes vers midi, au bord d'un profond ravin au fond duquel l'oued Oum el Rbia roule en torrent.<br> Nous le traversâmes à pied sans trop d'accidents. Quelques cavaliers tombèrent à l'eau mais furent relevas, malheureusement dans un piteux état. Sur l'autre bord se trouvait une superbe ville arabe que commençait à faire brûler une bande de partisans.<br> C'était la dechra où nous bivouaquons actuellement. Dechra el Oued. Là pendant la pause, je vis arriver les premiers blessés et un peu plus loin, les premiers morts, peu nombreux. [leur nombre] comparé à l'intensité de la fusillade. En tout une quinzaine.</p> <p> Nous fîmes encore une heure de marche et nous prîmes une formation de combat sur une crête rocheuse.<br> L'Etat-Major partit alors reconnaitre un terrain favorable à l'établissement du poste, mais 2h après, il revint déconfit, sans avoir rien trouvé. Nous aurions été dominés de partout par un ennemi qui connait bien ses montagnes _ De plus un ravin profond et dangereux est aux abords immédiats de la zaouïa_ Nous fûmes tous profondément déçus, car nous envisagions avec plaisir et justice l'occupation de ce superbe établissement qu'entoure une enceinte de hauts murs et une végétation folle d'arbres de toutes sortes.</p> <p> Pendant ce temps-là, les Arabes tiraient toujours, de trop loin heureusement.</p> <p> Il nous fallut rebrousser chemin et occuper provisoirement les crêtes dominant la cuvette dans laquelle est bâtie la dechra, brulée presque complètement, sur le coté occidental de l'oued. Nous formons ainsi une immense demi-circonférence. Cette nuit, la fusillade fut encore très vive. J'étais de quart ce matin de 4 à 6, je dormais debout tellement j'étais exténué par 15h de marche faites sans manger.</p> <p> Aujourd'hui, rien de bien nouveau. Le 75 bombarde les rassemblements de chleuhs qu'on aperçoit sur les crêtes des contreforts de l'Atlas.</p> <p> Il est probable que le commandement, après étude plus complète du terrain, nous fasse installer le poste ailleurs qu'au bivouac actuel.</p> <p> Excuse ce que cette longue lettre peut présenter de confus. Tu dois bien comprendre, toi qui as connu ces durs moments, que dans de pareilles circonstances, on a guère de dispositions à faire de la littérature. On passerait volontiers ses moments de repos à dormir. et pourtant j'ai beaucoup de travail au bureau, solde à préparer, etc.. [Aussi,] je te mets tout ce qui me passe par la tête.</p> <p> Merci des nombreux et intéressants détails que me donne ta lettre si attendue du 28 dernier. As tu reçu ma réponse ? faite à Sidi [?], il y à quelques jours ? C'est le moment de tenir ta promesse. Je compte rester ici encore une quinzaine. Irons ensuite [visiter] Kasba Tadla.<br> As-tu des renseignements précis en ce qui concerne le maintien de notre classe pendant 3 ans en activité ? Donne m'en si possible.<br></p> <p>J'attends également la photo. Remercie bien ta fiancée dont tu me parles d'une façon si élogieuse _ce dont je suis heureux_ du grand bonjour qu'elle t'a chargé de m'envoyer. Transmets lui, en retour, celui, affectueux, que lui envoie, du fond du Maroc, son futur beau-frère, en attendant le grand plaisir de faire plus amplement sa connaissance. _Je la connais de vue, très vaguement.<br> Respectueux souvenir aux amis de Thénezay, quand tu auras l'occasion de les voir. Donne de mes nouvelles au Beugnon et au besoin, communique leur cette lettre, car je ne suis guère disposé à faire une autre longue lettre.<br> Ma santé est toujours florissante.<br> Au revoir.<br> Sois courageux pour le surcroît de travail que te donne le nouvel emprunt. Tu dois l'accomplir de bon cœur, s'il y a avantage pécuniaire. C'est presque mon cas. Alors qu'à Casablanca j'étais toujours "fauché", je vais revenir de la colonne avec 400f d'économies. On ne trouve rien à acheter ici, c'est [férié].<br> Reçois mon cher frérot, mes plus affectueux baisers.<br> Joseph </i></p></div>